Hodgkin mon ami

Hodgkin mon ami

3) Le diagnostic, le tunnel...


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Vendredi 21 septembre 2012, je termine ma 3ème semaine d’hospitalisation, mon WE à la maison me semble déjà bien loin et je ne sais toujours quel mal me frappe.

En fin de journée, le chef de service pneumo, rentre dans ma chambre :

« ça y est, nous avons les résultats !! Vous allez guérir !.. »

(Comment ça je vais guérir, mais j’ai une grosse toux bon dieu, un peu de cortisone et hop)

Et là, je franchis une nouvelle porte, si si, vous vous rappelez je vous avais dit que j’avais une fois le sentiment d’entrer dans une pièce et que la porte s’était refermée derrière moi, et bien cette fameuse pièce, disons que cela s’apparentait à une salle d’attente…là je rentre dans la vrai pièce !!

Donc…  « vous allez guérir, vous avez ce qu’on appelle la maladie de Hodgkin (un lymphome de Hodgkin pour être précis) et chez vous cela se manifeste dans vos poumons »

Ah oui très bien mais encore, je ne connais pas cette maladie moi.

« en revanche vous allez devoir suivre une chimiothérapie, c’est l’hôpital Saint-Louis qui a fait le diagnostic » et boom, revoilà ce sentiment de porte qui vient de claquer derrière moi.

Vous allez être transféré à Saint-Louis et vous commencerez votre chimio là-bas, en Réa car ils sont habilités pour administrer une chimio dans ce service. Vous aurez un traitement appelé Beacopp escaladé car vous êtes au stade 4 de la maladie (sur combien ? euh 4 ! bin oui forcément) ça va être dur, il faudra être courageux mais vous allez guérir…

Il est déjà reparti, à peine le temps de prendre conscience de tout ça et tout s’embrouille, comment ça va se passer, combien de temps, et mes proches, pourquoi moi…chimio mais alors c’est un cancer…

C’est pourtant le genre de maladie qui n’arrive qu’aux autres…

Il y a bien les infirmières qui sont là mais je ne les entends plus, je les vois à peine, je comprends juste que l’ambulance est en route, que je dois rassembler mes affaires, j’ai à peine le temps de prévenir ma femme par téléphone entre deux sanglots.

 

Une heure plus tard, l’ambulance est là, on est vendredi soir, il pleut et je vais avoir le droit à toute la fanfare me disent-ils. J’ai le droit à une escorte de motards de la police et tout ça sans supplément !!

Mais quand je vois la taille du brancard, je me demande comment je vais faire avec mon mètre quatre-vingt-onze.

« oula, le brancard ne va pas être assez long !!, on va couper à la cheville… »

« euh, laissez les portes ouvertes je préfère avoir les jambes qui dépassent de l’ambulance »

Tel un enfant paparazzi je saisi mon smartphone et commence à filmer mon périple dans l’ambulance sur un fond de deux tons des motards à travers les embouteillages du boulevard périphérique de Paris…un vrai gamin

Faudrait pas que ma bouteille d’oxygène soit vide en chemin et que je vienne à suffoquer, j’ai tellement envie d’arriver à Saint-Louis pour commencer cette chimio…mmhh



10/12/2013
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